Notes d’atelier octobre 1986
Travail sur /
Un même lieu / paysage face à l’atelier
Une même technique / mine de plomb / papier
Le temps s’écoule
La perception change
Oui,
« ces deux peupliers là. »
Où l’approche d’un lieu,
Observation, marche, regard approche, écoute, contemplation, fascination,
Lente assimilation…… appropriation du lieu.
Oscillation des émotions
Une indéfinissable appréhension //
Une irrésistible attirance.
C’est le point du paysage où les contrastes sont extrêmes :
par son architecture / verticale / horizontale
l’alternance / végétale / chaotique
/ / cultivé
la marque du temps / ancestrale (chêne)
actuelle (vigne)
lieu inaccessible, caché, hors du sentier,
Jungle de lierre, de ronce, de garance, d’arôme, de prêle, de bambou, buisson d’épines, tapis de mousse et d’humus
Touffue et secrète devient la forêt,
Le point le plus angoissant du paysage
Pôle magnétique
Multitude, densité végétale, luxuriance.
C’est le règne de l’obscure
De l’insondable
Abris pour monstre à 5 têtes.
Une fois j’ai osé pénétrer,
Passage du ruisseau
Et derrière ce rideau, cet écran végétale
Une mini vallée, une source, un espace paisible, de sable fin :
Refuge pour Nymphes
Fascination des perspectives, des lignes créent par les vignes,
Ponctuation des piquets. Jalonnement.
Vigne jeune, malléable
Taillée, soignée, attachée,
Surveillée, désherbée
Terre à nue, trace des outils,
Pas de l’homme.
Grappe opulente, abondance de l’automne
Vin de l’ivresse.
Respiration du vent
L’eau omniprésente
Lumière argentée
Traduit par un jeu incessant des coups de crayon
Rythmes / contre rythmes
Vide / plein
Sec / gras
Mille petits vides / plénitude du noir
Alternance des gestes
Constructeur / destructeur
De violence / douceur
D’incision / effleurement
Instinctif / maîtrisé
Frénétique / ordonné
Alternance de couches de crayons
Blanc / noir
Du gribouillage au peaufinement.
La vie se trame
Danièle ORCIER, octobre 1986
Aux Alyssas, à Clansayes